Sion Festival : Adieu, 2019…  

Dimanche matin, sous un soleil joyeux, de nombreux festivaliers ont pris congé du Sion Festival 2019, la larme à l’œil et le sourire aux lèvres. C’est que la manifestation a été, cette année encore, à la hauteur de sa prestigieuse programmation. Avec un public en hausse, cette véritable fête de la musique, étalée sur près de vingt jours, a accompli sa mission : amener au classique la population d’ici et d’ailleurs, avec sérieux mais chaleur. 

Retour sur une dernière semaine particulièrement dense ! 

Mardi 27 août, c’est avec rien moins que les douze violoncellistes du Philharmonique de Berlin que la semaine musicale a débuté, sous les poutres de la Ferme-Asile. Après une première partie aux sonorités onctueuses, les archets se sont faits plus vifs après l’entracte, pour un programme latino-américain enfiévré. La qualité tant technique qu’expressive de ces instrumentistes de haut vol a su convaincre la salle, archicomble ce soir-là. Tout particulièrement, l’écoute mutuelle et le jeu collectif, d’une perfection stupéfiante, ont suscité admiration et enthousiasme ! 

Mercredi 28 août, retour vers un passé flamboyant – grâce à la spectaculaire soirée baroque concoctée par l’ensemble russe la Voce Strumentale, emmené par son directeur artistique Dmitry Sinkovsky. Si le formidable dynamisme des musiciens a largement contribué au succès du concert, la voix de Julia Lezhneva n’a pas été en reste. La rayonnante soprano a offert au public près d’une heure de vocalises ininterrompues - une performance époustouflante, au moins autant athlétique que musicale. Avec en prime, de délicieuses et poétiques pages de Haendel, en bis et en duo – le polyvalent Sinkovsky ayant fait entendre son beau timbre de contre-ténor, pour le plaisir évident du public, nombreux ce soir-là. 

Jeudi 29 août, changement d’atmosphère ; le concert du soir a laissé le public sans voix. On a pu observer, dans la cour de la Ferme, des visages émus, des yeux au bord des larmes – entendre un silence plus parlant que de grands mots. La commémoration du centenaire de Weinberg, orchestrée par l’infatigable Gidon Kremer, a créé l’événement. Le violoniste, toujours précis, était pour l’occasion accompagné d’une Kremerata Baltica impressionnante de cohésion et d’intensité. La profondeur des musiques du compositeur polonais, remarquablement réunies pour cette occasion, a saisi l’assistance – et l’humour grinçant du Rayok de Chostakovitch, qui faisait office d’introduction, a su en accentuer la gravité, avec un beau sens de la dramaturgie. 

Vendredi 30 août, suite de cette théâtralité absolue. Les musiciens de la Kremerata ont en effet démontré leur ahurissante versatilité. Si la première partie ne surprenait pas, mettant en avant le sérieux et la puissance dramatique de l’orchestre (tout au long d’une splendide symphonie de Weinberg), la deuxième a donné des instrumentistes baltes un visage plus inattendu. Avec une gourmandise évidente et un plaisir communicatif, les musiciens ont joué avec le stupéfiant Gilles Apap, passant d’un style à l’autre avec bonheur. Ainsi, après un Mozart magnifique de clarté et d’intelligence, l’on a pu entendre des traits de musiques traditionnelles, de folk, de jazz manouche – au gré d’une fantaisie très poétique ! Retour à la lumière…

Samedi 31 août, honneur à la musique de chambre. Six étudiants des académies ont permis aux festivaliers de goûter aux charmes du sextuor à cordes. Richard Strauss, Johannes Brahms et Piotr Ilitch Tchaikovsky ont ainsi déroulé leurs fastes, avec intimité et précision. En remplacement de Pavel Vernikov, c’est Tedi Papavrami qui a accompagné les élèves de son violon, aux côtés de l’altiste Miguel Da Silva. Un merveilleux moment de partage – et de musique splendide, portée par une jeunesse qui fait honneur à ses maîtres ! 

Dimanche 1er septembre, enfin, le quatuor the colors of invention, emmené par Gilles Apap, a donné à la clôture un air de fête – proposant un programme surprise tout en variété, en légèreté, en sourire. Un au-revoir électrisant et chaleureux, pour reprendre les routes quotidiennes… 

… A bientôt, 2020

Mais rassurez-vous. Tout est déjà en route, pour vous accueillir l’an prochain. Au programme, de nouvelles découvertes musicales, sous le double signe de l’exigence artistique et de la convivialité. 

Rendez-vous donc du 13 juillet au 15 août 2020, pour les masterclasses et concerts de l’Académie d’été ; et du 14 au 30 août pour une nouvelle édition du Sion Festival. 

D’ici-là, photos, vidéos, interviews et d’autres souvenirs de 2019 sont disponibles sur notre site internet : www.sion-festival.ch

A bientôt ! 

Partenaires de billetterie 

Fondation Sion Violon Musique 

Place Ambuel 7 | Case Posale 2155 | 1950 Sion

 

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